Qu’est-ce que le management agile ?
Vous vous demandez ce qu’est le management agile ? Ce petit guide vous aidera à y voir plus clair.
Le Manifeste agile, c’est quoi ?
Le Manifeste agile trouve ses origines au début des années 2000 dans les entreprises de développement informatique américaines. Il a été rédigé par 17 experts du domaine qui se sont réunis pour établir les 12 règles d’une méthode destinée à mettre l’expérience client au centre du process. L’idée étant d’accueillir le changement perpétuel, quel que soit le stade du développement du produit, de manière à raccourcir les délais de réaction et les écarts entre la demande et le résultat final. Cette méthode efface les frontières entre les différents départements d’une entreprise et encourage le travail collégial, que l’on soit commercial ou ingénieur.
Comment le mettre en place ?
Le Manifeste agile s’adapte au monde de l’entreprise d’aujourd’hui, et les RH, ont un rôle central dans la mise en place de ce type d’organisation. Il devient un ensemble de bonnes pratiques innovantes, destinées à assouplir les échanges entre le pouvoir décisionnaire, la ligne managériale et les différents protagonistes du mécanisme de coordination, comme décrit par l’économiste et sociologue Henry Mintzberg. En effet, ce dernier explique que dans le mécanisme d’une supervision directe, il existe un sommet stratégique qui prend les décisions, une ligne hiérarchique qui communique ces décisions et fixe des objectifs pour le centre opérationnel, qui lui exécute les ordres. La communication est en somme verticale.
Avec le Management agile, ce schéma se débarrasse de sa rigidité dans les rapports entre les services. Se crée alors un dialogue ouvert à tous les acteurs du projet, quelle que soit leur position dans l’organigramme. Le fonctionnement de la structure devient donc adhocratique, voire holacratique, on parle d’ajustement mutuel. Il faut donc, pour appliquer les principes agiles à son entreprise, s’appuyer non seulement sur des collaborateurs motivés, mais aussi sur les cinq piliers qui suivent :
- La veille permanente :
Le manager doit être à l’écoute de son équipe pour déceler et prévenir les problèmes éventuels
- La transparence de l’information :
Les collaborateurs doivent être au courant de tout concernant l’entreprise
- L’authenticité et l’adhésion au projet :
Il est nécessaire de partager ses émotions, quelles qu’elles soient, pour créer de l’empathie et ainsi transmettre sa motivation à ses collègues
- La confiance :
Elle doit être mutuelle et forte pour faciliter la communication
- La rapidité des prises de décision :
La réactivité étant le maître mot, il faut rebondir vite pour avancer et ne pas hésiter non plus à admettre ses erreurs.
La réalisation du projet n’est plus prédéterminée mais itérative, c’est-à-dire qu’elle se renouvelle par cycles, rythmés par des échanges fréquents avec le client. De fait, il s’agit de favoriser la communication entre le management et les collaborateurs, avec une préférence pour les entretiens en face à face.
Alors ça apporte quoi d’être agile ?
Dans une organisation agile :
- L’entreprise s’adapte plus facilement face aux imprévus, ainsi qu’aux évolutions du marché, et donc a une meilleure gestion globale des risques, un atout certain quand on doit traverser des crises comme celle du COVID 19
- Les cycles courts d’une réalisation de projet itérative, permettent d’être plus réactif et de livrer des résultats plus vite (50% plus rapides selon le Boston Consulting Group)
- On note une performance financière 1.7 fois plus forte que dans une organisation classique. Et selon le BCG, les coûts de fonctionnement sont même réduits de 25%
- Les équipes gagnent en autonomie et en flexibilité. L’esprit d’équipe est renforcé, on parle dorénavant d’intelligence collective et non plus d’accomplissements individuels
- Les rapports entre les services sont simplifiés et la collaboration est continue. C’est d’ailleurs une véritable coopération car l’humain est remis au centre de la relation de travail
- Les collaborateurs sont plus satisfaits puisque plus écoutés et ils sont donc plus impliqués, plus facilement mobilisés. Cette motivation a pour effet de réduire le turnover, car l’expérience employé est améliorée, ce qui n’est vraiment pas négligeable à une époque où le salarié, notamment le jeune des générations Y et Z, est en quête de reconnaissance et de sens dans sa mission.
Crédit image : Pexels.com
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