Comment jouer au « Jeu infini » selon Simon SINEK ?
Dans son nouveau livre intitulé « Le jeu infini », Simon Sinek explique que la véritable valeur d'une organisation ne peut pas être mesurée selon des critères à court terme, mais plutôt selon sa capacité à réussir durablement. Aussi, il définit ce qu’est le « jeu infini » de l’entreprise, avant de donner les clés pour réussir dans ce domaine.
Qu’est-ce qu’un jeu « infini » ?
Dans son livre « Le jeu infini », Simon Sinek met dos à dos les leaders à « l'esprit de fini », qui tentent d’atteindre des objectifs personnels à court terme, à ceux ayant un « esprit d'infini », qui cherchent à construire une organisation capable de survivre à ses dirigeants et d’observer les effets de ses décisions sur les salariés, la collectivité voire le monde.
Les entreprises à l'esprit d'infini sont motivées par la création de produits que les gens ont envie d’acheter, plutôt que par le profit immédiat, et cherchent à laisser leur organisation en meilleur état qu'ils ne l'ont trouvée ou créée.
Simon Sinek met en garde contre les dangers d'un esprit de fini dans les entreprises, qui peuvent entraîner des abandons d’investissements au nom de l’accomplissement des objectifs immédiats, réduisant ainsi la coopération en interne et conduisant à la stagnation de l'innovation et du progrès. L’auteur cite en exemples des entreprises telles que Garmin, Kodak et Blackberry qui ont échoué en raison de leur incapacité à s'adapter aux changements du marché.
Comment développer un esprit d'infini dans son entreprise ?
Ainsi, pour Simon Sinek, réussir au jeu infini nécessite de construire sa stratégie autour de 5 piliers :
- Trouver une cause juste :
L’auteur encourage à définir cette cause, à la diffuser et à bien la garder en tête. Cet objectif commun devrait, selon lui, être suffisamment important pour que les personnes concernées soient prêtes à sacrifier leur intérêt personnel pour avancer toutes ensemble dans ce sens. Autrement dit, pour conduire une entreprise à la prospérité sur du long terme, il est primordial d'avoir une cause juste qui soutienne le travail commercial. Et celle-ci doit être réalisable mais également suffisamment fédératrice pour donner envie aux employés, aux clients ainsi qu’aux investisseurs de s’impliquer. La cause juste doit bénéficier à tous et résister aux changements, qu’ils soient politiques, culturels ou même technologiques. Ces causes se doivent finalement d’être idéalistes, audacieuses, et surtout être transposables dans une vision du futur.
- Instaurer la confiance dans les équipes :
Simon Sinek met en exergue la nécessité de créer une culture d'équipe en confiance pour améliorer l'ambiance entre les salariés, mais aussi, et c’est le but de toute entreprise, la performance globale. De plus, l'auteur souligne l'importance de la vulnérabilité entre collègues, sans entrer dans la sensiblerie mais simplement en se montrant humain, et donne des exemples comme les travailleurs des plateformes pétrolières et les SEALs, les soldats d’élite de l’armée américaine, pour démontrer que la confiance prime sur la performance. Pour lui, si les employés souffrent d’une ambiance toxique et de comportements inappropriés de la part du management, c'est sûrement parce que la culture de l’entreprise ne privilégie pas suffisamment, voire pas du tout, les équipes en confiance.
- Observer ses dignes rivaux
L’écrivain met également en évidence le fait d'apprendre de ses concurrents et de ne surtout pas les dénigrer. Au lieu de cela, il conseille de se concentrer sur l'amélioration constante de soi-même en identifiant ce que les gens admirent et aiment chez autrui. Pour cela, il cite l'exemple du nouveau PDG de Ford qui a encouragé ses cadres supérieurs à conduire les voitures d’autres constructeurs pour mieux comprendre le marché. Il conclut ce chapitre en disant qu’en comprenant les forces et les faiblesses de la concurrence, on ne peut que progresser.
- Se préparer à une « flexibilité existentielle »
L’auteur révèle aussi que la flexibilité, comme fondement personnel et aussi de l’entreprise, est essentielle pour changer complètement de stratégie afin de faire avancer la cause que l’on croit juste. Il illustre cela par l’exemple de Blockbuster, leader de la location de vidéos, qui avait refusé de lancer un service de streaming proposé par son président, car cela allait à l'encontre du modèle économique de la société. Et c’est ce qui a conduit à la faillite de l’entreprise. Donc pour Sinek, la flexibilité est un atout majeur qui permet de s'adapter aux changements dans le marché et éviter l'obsolescence.
- Avoir le courage de diriger
Pour finir, Simon Sinek parle du courage nécessaire pour prendre des décisions difficiles qui vont à l'encontre du modèle économique dit « classique ». Il souligne que la plupart des enseignements en école de commerce sont axés sur des jeux finis, mais qu'il est fondamental d'adopter une approche de jeu infini qui privilégierait la morale, l'éthique et la durabilité à long terme plutôt que la recherche d'un profit facile et immédiat. Et surtout, il est crucial d'être entouré de personnes partageant cette vision et qui soient un soutien sans faille dans le cheminement de ses choix.
Diriger une organisation, manager des équipes n'est pas une chose aisée. Il faut être à l'écoute, savoir se remettre en question, voir loin et s'armer de ténacité.
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