30 mars 2022 - Gestion des temps

L'égalité femmes-hommes au travail, un combat quotidien

Les femmes souffrent aujourd’hui encore de nombreux préjugés dans le monde du travail. Ces préjugés entrainent un certain nombre de discriminations envers les femmes notamment du point de vue de la rémunération.

Egalité des sexes

 

Les inégalités persistent en 2022

En France, les inégalités femmes-hommes subsistent toujours tant du côté de la rémunération que de la représentation dans les corps de métiers. En moyenne selon Oxfam, les hommes sont rémunérés 28,5% de plus que les femmes. L’écart se réduit à 9% pour un poste et des compétences égales.

Ces écarts sont également différents selon les niveaux de salaires. Les 10 % d'hommes au salaire le plus faible ont un niveau de salaire supérieur de 7 % à celui des femmes. Pour les salaires médians, les femmes ont un niveau de rémunération inférieur de 13% à celui des hommes. Les écarts sont les plus élevés en haut de la pyramide des revenus. Les 1% des femmes avec les salaires les plus élevés ont un niveau inférieur de 34 % aux 1 % des hommes aux plus hauts salaires.

Les écarts de salaire sont aussi dus à une très faible représentation des femmes aux postes à responsabilité. En effet, seul 17% des postes de direction sont occupés par des femmes et seulement 10% dans le top management. Au contraire, les femmes sont surreprésentées dans les contrats dits précaires. En France, cinq millions d’emplois sont à temps partiels parmi eux 76% sont occupés par des femmes. Cette disparité est bien souvent le résultat de préjugés qui larvent encore le monde du travail. Certains considèrent les femmes plus douées pour l’aide à la personne ou les soins contrairement aux hommes. Certains les pensent même moins aptes à diriger.

 

Des lois pour promouvoir l’égalité

L’Etat français a mis en place plusieurs lois pour améliorer l’égalité femmes-hommes au travail :

  • La loi du 4 août pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes définit 3 mesures principales :
    • L’accès à la commande publique est restreint aux entreprises qui respectent les obligations en matière d’égalité professionnelle.
    • La mixité dans les différents corps de métiers est un point stratégique des actions pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
    • La politique pour l’égalité femmes-hommes se dote d’un nouveau domaine d’action sécurité et de la santé au travail.
  • La loi du 27 janvier 2011 ou « Loi Copé-Zimmermann » : un quota 40% de femmes doit être respecté au sein des conseils d’administration et conseils de surveillance des entreprises cotées, de plus de 500 salariés ou avec un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros.
  • La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel impose aux entreprises de garantir une rémunération égale entre les hommes et les femmes à niveau de travail identique ou à valeur égale. De plus, les entreprises d’au moins 50 salariés sont tenues de publier l’« index de l’égalité hommes femmes ». Les entreprises doivent également rendre public les actions mises en place pour favoriser cette égalité. Si elles ne dépassent pas le score de 75/100 à l’index, les entreprises s’exposent à des sanctions.
  • La loi n° 2021-1774 du 24 décembre 2021 visant à accélérer l'égalité économique et professionnelle. Elle impose aux entreprises de plus de 1000 salariés de publier chaque année les écarts de représentation entre les femmes et les hommes parmi leurs cadres dirigeants sur leur site internet. Ils doivent également observer un quota de 30% de femmes cadres-dirigeantes et le même quota de femmes membres des instances dirigeantes d’ici 2027. L’objectif final est d’atteindre un quota de 40% en 2030.

Manifestation

Des action pour l’égalité au quotidien

Au-delà des lois à respecter, les entreprises peuvent mettre en place plusieurs actions pour améliorer l’égalité femmes-hommes au sein de leurs équipes.

Le premier point essentiel pour promouvoir cette égalité est l’amélioration de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Pour ce faire, l’entreprise peut par exemple participer aux frais de gardes des enfants des salariés ou encore instaurer des horaires flexibles qui permettront aux parents de mieux s’organiser. De même, l’entreprise peut instaurer une culture du résultat plutôt que du présentéisme. On n’impose pas un temps de présence contraignant mais plutôt des résultats à atteindre. Une femme ne sera ainsi pas pénalisée si elle part plus tôt du travail pour chercher ses enfants à l’école. Dans le même sens, il est important d’encourager et déculpabiliser le congé paternité. D’autres petites actions sont également possibles comme la fixation de grilles salariales transparentes qui assurent une rémunération égale pour un poste égal. Les entreprises doivent également traquer au maximum le sexisme ordinaire au sein des équipes et encourager les femmes à suivre des formations pour évoluer dans leur travail.

L’égalité femmes-hommes au travail doit devenir une priorité des entreprises en 2022. Cette lutte vieille de plusieurs décennies ne doit plus être l’apanage uniquement des associations féministes mais devenir incontournable pour l’ensemble des acteurs du monde du travail.

 

Crédit photo: pch.vector sur Freepik

 

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